Champion 97

Sans titre - 1.jpg (551957 octets)Debout             Debout 3ème rang de gauche à droite :
  Pialoux (entraîneur), Grodecoeur, Mallet, Andraud, Faucheux, Deloche, Chirol (capitaine), Chalus, Barouillet, Boudin, Bonnefond, Baraduc (entraîneur).

          Debout 2ème rang de gauche à droite :
Kubala (dirigeant), Stanczack, Estay, Bardy, Poulain, Aron, Martin, Build, Monier, Bernardie (dirigeant)

      Assis 1er rang de gauche à droite :
Chalus (entraîneur), Ferraci, Courtadon, G .Brunel, Sudre, A.Brunel, Cirotte (entraîneur)

    "Après un début de saison quelque peu chaotique, le groupe juniors 96/97 réussit à trouver une cohésion suffisante pour mener à son terme une aventure qui fera date pour tous ceux qui en furent les acteurs. Cette réussite, plus humaine que sportive, sera le tremplin  pour viser encore plus haut en faisant du groupe Cadets-Juniors le vivier dont le R.C.R. a besoin pour atteindre ses objectifs ambitieux.

    Engagée avec deux équipes, la saison 96/97 fut pendant l'automne perturbée par une avalanche de blessures qui amenèrent à l'obligation d'arrêter la 2ème équipe à mi-parcours. Ce fut indéniablement l'échec majeur de la saison qui priva plusieurs garçons de nombreux matchs auxquels leur sérieux leur donnait légitiment droit.

    Pendant l'hiver, la 2ème phase du championnat fut contrastée, l'équipe gagnait tous ses matchs en jouant mal. L'opposition de faible valeur ne permettait pas de stabiliser le jeu sur des points de repères qui auraient permis de progresser et de préparer sereinement les phases finales. Cependant, le potentiel intrinsèque du groupe existait, les éducateurs sentaient que le déclic finirait par arriver.

    Ce déclic eut lieu en 64 ème de finale contre St-Junien. Quelque chose de fort est passé entre les garçons au moment de la remise des maillots par le capitaine Clément Chirol... Cette équipe de rugby est alors devenue une bande de copains. Lors de la rencontre, la faiblesse de l'adversaire compensa notre carence technique et tactique pour un score honorable de 28 à 5.

    Poitiers en 32ème avait un autre calibre. L'équipe, sur sa lancée euphorique, haussa sensiblement son jeu pour l'emporter 28 à 14.

    St-Egrève en 16ème permit de consolider la cohésion du groupe avec un score sans appel de 35 à 0. Les choses sérieuses commencèrent vraiment à partir des 8èmes.

    La Mure fut le plus gros paquet que nous eûmes à affronter cette année. Cette équipe arrogante apprit à ses dépends que les premières qualités d'un rugbyman sont la modestie et le respect de l'advesaire. La vaillance et la solidarité riomoises firent la différence. 13 à 7 à la fin du match.

    En quart de finale à Sancerre contre Gennevilliers, sous la pluie, le match bascula sur la solidarité du pack, qui au coeur de la rencontre, humilia son vis-à-vis et fit la différence au score (26 à 14).

    Le match des demi-finales contre Tournus fut, sans conteste, le plus achevé de la saison. L'adversaire avait un jeu de mouvements magnifique. Le culot de nos jeunes et leur expérience des phases finales permit de rester dans les points (21 à 31). La différence se fit à la faveur d'une pénalité sur le drop. Tous étaient fiers de ce qu'ils avaient fait. La 3ème mi-temps avec l'équipe de Tournus fut à l'image de l'intensité du match et du respect qui s'était instauré entre les deux équipes. La présence des éducateurs de Tournus dans les tribunes de la finale à Montélimar força notre admiration pour ce club qui venait d'éliminer Massy et qui méritait la finale . Néanmoins, Riom avait sur Tournus un avantage énorme, son banc de remplaçants.

    La finale à Montélimar contre Canet-en-Roussillon restera un moment très fort avec un engagement physique extrême. En d'autres circonstances, ce match aurait été plié à la mi-temps, mais une finale ne ressemble à aucun autre match. A 3 minutes de la fin, Riom était mené 9 à 6. C'est à ce moment que l'intelligence et la détermination s'unirent pour produire quelque chose de grand. Le pack enchaîna pénalité sur pénalité sans perdre le ballon. La force des supporters, parents et amis dans les tribunes mettra  la puissance 2 à tout ce qui était jaune et bleu. Le petit coup de pied d'Arnaud Sudre pour Lilian Estay dans l'en but n'aura pas besoin de magnétoscope pour être repassé mille fois au ralenti, plus tard, lorsque cette bande de copains se retrouvera. Riom : 13 - Canet-en-Roussillon : 9 ...

    Cette équipe juniors 96/97 n'avait pas de véritables individualités mais un coeur, une âme, une volonté à toute épreuve forgée autour de l'amitié et de la solidarité. Cette qualité de coeur, elle la démontrera en rapportant le bouclier à l'endroit même où, il y a vingt et un ans, Jean-François Phliponeau s'écroulait, victime de la foudre alors qu'il s'adonnait à sa passion sur l'herbe du stade Marcel Michelin. Ce fut l'occasion de déposer une gerbe en souvenir de ce champion trop tôt disparu et de lui rendre hommage.

    Quant à l'amitié, elle se manifestera ensuite de nombreuses semaines durant dans les nombreux lieux de convivialité que renferme la cité riomoise.

    Riom comme un grand, venait de décrocher le 25 Mai 1997 son premier titre de CHAMPION DE FRANCE."

Article extrait du magazine : "Le Rugby Club Riomois fête ses 90 ans".